Petite polémique suite à l'article du patron de Google qui fait la pub de Pêcheur. com dans Le Monde: Un associé du fond Sofinnova, ex-boss de Wanadoo publie une réponse qui relègue notre ami e-commerçant à un détail folklorique, loin des enjeux numériques que sont l'algorithme panda la position dominante de Google.
L'ami Olivier, patron de pêcheur.com y va lui aussi de son droit de réponse, soulignant le mépris pour les PME provinciales qui est malheureusement un vrai mal européen.
En effet, l'article d'Olivier Sichel de Sofinnova oublie de préciser combien l'Europe a gaspillé dans le but de créer un concurrent à Google: Sans succès ! Même si nous investissons moins que les USA, il y a quand même de gros montants qui financent l'innovation numérique en Europe. Sauf qu'ils sont captés quasi-exclusivement par les grands groupes Telco et leurs spin-offs. Et les rapports d'experts continuent de s'empiler pour expliquer que l'innovation de rupture se trouve au contraire dans les PME indépendantes. Celles qui justement ne voient jamais l'ombre d'une aide ni d'un marché public pour se développer car c'est bien trop compliqué et lent par rapport à l'évolution du web.
A la décharge de Mr Sichel, je peux comprendre son affolement et sa rancoeur envers Google: L'une des starts-ups au portefeuille de Sofinnova dont Olivier Sichel est administrateur est particulièrement exposée au panda.
Les courbes de Google trends montrent que depuis le début de l'année, l'audience du shopbot Twenga est mise en difficulté. Mais je trouve un peu gonflé de venir dénoncer l'hégémonie de Google quand ça marche mal, alors que Twenga a justement connu une croissance fulgurantes ces dernières années grâce à une excellent référencement naturel sur Google !
Je pense toujours qu'une régulation du domaine du search est de plus en plus indispensable, mais s'il y a bien une chose à faire, ce n'est pas donner plus du subventions aux Quaros et autres pompes à finances, mais plutôt d'arrêter de jeter l'argent public par les fenêtres et s'occuper plus sérieusement de booster les PME d'auvergne (et d'ailleurs) en commençant par leur accorder le crédit qu'elles méritent.
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