Qui n'a jamais utilisé l'expression "et des poussières", pour parler de son âge, de la vitesse du TGV, de la distance terre-lune ou encore de ses revenus du mois sur Google Adsense ?
Les poussières étant par définition des petits trucs insignifiants que l'on a plutôt envie d'oublier sous le tapis, pour aller à l'essentiel.
Mais parfois on ne peut pas négliger les poussières: Depuis 2 mois que dure des travaux à mon domicile, je commence a sérieusement en avoir ma dose des poussière et je me suis dit qu'il devais surement se trouver des gens intelligents pour avoir réfléchi à ce sujet.
C'est comme cela que j'ai découvert l'existence du Bassomètre. Il s'agit d'un instrument servant à mesurer les poussières. Le résultat étant donné par la coloration en niveau de gris (pantone).Sur Wikipedia on parle d'une l'échelle de Barcharach. Mais ce nom renvoyant à une société commerciale, j'ai des doutes sur l'usage scientifique généralisé de cette échelle.
Question poussière, je me suis alors demandé si au delà de la quantité, il existait des sortes de classification des poussières.
Dans le domaine du ski, des chercheurs planchent depuis des années sur des typologies de flocons afin de mieux comprendre le phénomène des avalanches (tous les montagnards savent qu'il faut se méfier des gobelets et des plaques à vent).
Lors de mon précédent job, j'ai pu suivre le montage du projet européen Nanosafe dont l'objectif est de mieux comprendre la propagation des nano-particules, c'est à dire les poussières qui sont assez petites pour passer à travers des surfaces solides comme les habits ou la peau...
Le monde des poussières peut donc devenir passionnant et très compliqué. Un vrai terrain de guerre notamment pour les photographes qui craignent la poussière dans l'objectif au moment du cliché de l'année (mon EOS400D possède d'ailleurs une fonction electronique de compensation des poussières !)
Il semble que c'est l'armée qui a mis au point les premiers appareils capables de mesurer précisément la poussière dans l'air,il y a de cela plusieurs dizaines d'années. Une des motivation étant la facheuse tendance des missiles a s'égarer pour cause de poussières dans le gyroscope ! De là serait née le concept de salle blanche, c'est à dire salle presque sans poussière. La micro-electronique et la santé font depuis elles aussi une chasse incroyable à la poussière.
Certaines normes que j'ai trouvé sur le site de l'ASPEC, font état de la nécessité de trouver 20 poussières pour pouvoir établir la concentration dans une salle blanche !
20 poussières !!!
Il faut se les compter une à une quoi...
Comme le signale l'auteur "En effet, la nécessité de compter au moins 20 particules par échantillon mène à des temps de prélèvement parfois excessivement longs". Heureusement il est possible de simplifier un peu les choses quand cela est trop long de trouver 20 poussières: "Si le comptage réellement observé sort de ces limites, on peut donc conclure avant d'avoir prélevé 20 particules".
C'est dire que certains ne prennent pas à la rigolade ces questions de poussière !
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