L'une des caractéristiques d'une bonne intervention c'est que chacun des auditeurs y trouve quelque chose qui l'inspire.
Le speech de Sir Ken Robin au TED véhicule plusieurs messages. emob retient la remise en cause des valeurs associées aux différentes matières enseignées. MrBoo dont la fille rentre à l'école se focalise sur l'importance de laisser les talents s'exprimer.
Pour ma part, c'est une petite phrase en plein milieu qui accroché mon attention: Dans les trentes prochaines années, le système éducatif mondial va produire plus de diplômés que durant toute l'histoire de l'humanité: "In the next 30 years, according to UNESCO, more people worldwide will be graduating through education than since the beginning of history."
Conclusion de Sir Ken Robin: Les diplômes qui assuraient un job il y a encore quelques dizaines d'années ne valent désormais plus rien: "Suddenly, degrees aren't worth anything. Isn't that true ?". Seuls comptent le talent et la créativité.
Je pense que les grandes écoles françaises seraient bien inspirées de présenter ces faits aux nouveaux étudiants en cette rentrée, plutôt que les endormir avec leurs histoires d'élite de la nation... Mais cela signifie aussi remettre en cause nombre d'autres choses dans la manière de former les futurs ingénieurs et commerciaux. Sans parler des critères de recrutement dans les entreprises !
Sous titre en français via le bouton du lecteur
ps: Je n'ai pas réussi à trouver le rapport de l'UNESCO dont il est question. Si quelqu'un trouve le lien...
Les écoles... et les DRH.
Rédigé par : Ecommerce 404 | 02/09/2009 à 10:52
Il y a effectivement des branches de métiers pour lesquelles les diplômes ne valent, ou ne valaient déjà plus rien depuis un moment.
Toutefois, je doute que les métiers très techniques ne puissent se passer de diplômes prouvant leur qualification.
Question recrutement, cela dépend beaucoup de la politique de recrutement interne, à savoir privilégier la formation "théorique" ou l'expérience pratique, même si cette dernière n'a rien à voir avec le diplôme.
+1 concernant les grandes écoles, qu'ils arrêtent de leur vendre du rêve et du pouvoir... C'est ridicule.
Rédigé par : Culture Marketing | 02/09/2009 à 11:48
Pour un DRH, s'appuyer sur un diplôme est la solution de facilité : "s'il est diplôme, c'est qu'il est qualifié"
Moi, j'aime bien la partie où il dit que les enfants qui entre à l'école aujourd'hui seront à la retraite en 2065... et qu'il faut prévoir dès aujourd'hui la formation pour sa vie ! Alors qu'évidemment, les "experts" n'ont pas de visibilité à plus de 5 ans.
Rédigé par : Olivier / 42 | 02/09/2009 à 12:05
Je viens de finir de regarder la vidéo, ce type est un conférencier brillant. Faire passer un message comme ça en 20 minutes, c'est fort.
Rédigé par : Olivier / 42 | 02/09/2009 à 13:05
L'article ne dit pas qu'on peut se passer de diplôme mais bien qu'ils ne sont plus significatifs.
En effet, si on sort d'une bonne école d'ingénieur avec une spécialisation admin sys, réseau ou sécurité mais sans curiosité naturelle, sans savoir faire une veille technologique ect. je sais pas si on vaut grand chose longtemps :)
Rédigé par : Morgan | 02/09/2009 à 17:00
TED c'est vraiment un site indispensable, terriblement génial.
Pour les diplomes, je me souvient qu'il y a plus de 15 un supermarché recrutait des BAC+2 pour être...caissière.
Rédigé par : cobolian | 02/09/2009 à 19:12
@Morgan: La nuance est de taille en effet.
@Culture Marketing: Même dans les métiers techniques, on trouve des autodidactes qui sont plus performants que des diplômés. Le tout est de leur laisser leur chance.
Ken Robinson a tout à fait raison quand il rappelle que l'objectif n°1 du système éducatif est de s'auto-répliquer pour perdurer. Principe qui renvoi directement aux thèses sociales de Bourdieu.
Rédigé par : Daniel | 03/09/2009 à 09:20
Merci Daniel de nous avoir transmis cette info, édifiante autant que passionnante.
Pour nous, chasseurs de têtes, c'est une théorie tout à fait crédible et logique, qu'on soutient et qui doit remettre en cause toutes les parties :
- ces fameuses grandes écoles (effectivement !) qui se gargarisent en expliquant à leurs élèves qu’ils sont les meilleurs, qu’ils sont l’avenir de leur pays et qu’ils valent tant en K€,
- ces employeurs qui ont tant de mal à recruter autrement que des clones d’eux-mêmes, et donc en premier lieu, les mêmes diplômes qu’eux,
- ces RH et recruteurs qui continuent à privilégier des diplômes et des titres plutôt que de s’attacher aux compétences existantes et à venir.
Une prise de conscience qui devrait aider à faire changer les mentalités.
On s'est permis de relayer et de commenter sur le blog www.elaee.com. A bientôt.
Rédigé par : Claire Romanet | 04/09/2009 à 11:04
Le lien vers le rapport de l'Unseco, fourni par Olivier via Facebook (merci)
http://www.uis.unesco.org/template/pdf/ged/2009/GED_2009_FR.pdf
Rédigé par : Daniel | 07/09/2009 à 12:22
vraiment très impressionnant ce Ken, on a envie de dire à nos enfants "ne passe pas ton bac d'abord" :)
Cela devrait nous faire réfléchir sur le modele Suédois ou Allemand qui équilibrent les journées de leurs cheres têtes blondes entre apprentissage et créativité / sport.
Rédigé par : fx | 08/09/2009 à 16:24
Les diplôme ne sont qu'un moyen simple de définir un homme à un point T. Pensez-vous vraiment que la cooptation va disparaitre ?
La nature humaine est mal faite sur beaucoup de point et cela là en fait parti. Mon exemple personnel est assez simple. Je suis informaticien, mais pas ingénieur donc je ne peux que miser sur un responsable de service qui prendra le temps de discuter avec moi pour réussir à valoriser mes 28 ans de pratique informatique alors que je n'ai que 34 ans. Je parle bien de pratique informatique et pas seulement regarder mes jeux préférés (enfin attendre surtout à l'époque), mais bien créer et comprendre. Comment faire comprendre la passion d'un monde qui est complètement abscons pour la plupart des gens. Tout est là, comment définir le travail dans le future pour comprendre comment amener de jeunes gens vers celui-ci.
Perso, j'ai monté ma boîte, comme cela plus de problèmes avec les DRH, mais maintenant la difficulté c'est comment faire comprendre à un potentiel client que l'on est bien la bonne personne pour réaliser son projet alors que l'entreprise débute son activité, sachant bien entendu que si le client vient vous voir c'est qu'il ne peux pas le faire lui même et qu'en général il n'y comprend rien, bien entendu je ne juge pas, je constate.
Rédigé par : Tanguy | 06/12/2009 à 01:34